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2022 

Une Belle Plaisance contrastée

Du vent, violent ou faible, des calmes, des nuages mais pas de pluie, des éclaircies, du grand soleil, tout ce qui fait la Bretagne. La Bretagne et le plaisir des régatiers venus en nombre au 21ème Rendez-vous de la Belle Plaisance. Manquait peut-être l’enthousiasme que l’on aurait pu attendre après plusieurs années de restrictions.

Ce sont donc 60 « classiques » qui se sont retrouvés à Bénodet pour cette nouvelle édition de la Belle Plaisance. Des « Classiques » répartis en trois flottes : celle des croiseurs petits et grands, celle des métriques regroupant 8 mJI au nombre de 5 et les 5.5 m JI venus à 5 également et les petits quillards de sport tels que les « Aile » et autre « Cormoran », et enfin la flotte des dériveurs essentiellement composée des jolis « Dinghy 12 ».

Du vent le premier des 3 jours de régates. 25 à 30 nœuds pour le plaisir des plus gros voiliers mais conduisant à l’abandon de certains plus fragiles.

Beaucoup, trop de vent également pour maintenir le traditionnel pique-nique des « Langoustines » au petit port de Pors-Meillou sur l’Odet, au grand regret des équipages. Pas de navigations entre les rives de l’Odet, pas de soleil couchant entre les arbres de Plomelin, pas de mouillages forains au milieu de la rivière. Mais l’organisation, prévoyante, a transfère cette soirée sous le chapiteau installé au port de plaisance à Bénodet. Transfert, rapide mais réussi des installations, des langoustines et de ce qui les accompagne : vin blanc, vin rouge, charcuterie et autres gâteaux bretons … Sans oublier la bonne humeur qui va avec.

Les « Métriques » courent sur le rond « A ». Rappelons que le Rendez-vous de la Belle Plaisance est l’une des quatre régates prises en compte pour le « Chalenge Métrique » (avec l’Open Métrique à Lorient, La Trinité et la Noirmoutier Classic). Espérés au nombre de 8, les 8 m JI ne sont finalement que 5 sur la ligne de départ après les forfaits de dernière minute de Cutty-Tou, Silk et Siris. Enchantement IV, remis à neuf durant l’hiver, fait l’admiration des connaisseurs, mais manque un peu d’entrainement et de réglages. De son côté Wyvern est contraint à l’abandon dès la 1ère journée bien venteuse sur bris de ferrure de barre et laisse donc le champ libre à Hispania IV qui fait 1er devant Erica venu des côtes Anglaises et Blue-Red, le régional de l’étape. 

Cinq 5.5 m JI sont également là pour cinq manches courues. Manches marquées par la brise musclée de la première journée et des pénalités. C’est Korrigan mené par Gurwan Jaouen et un équipage aguerri qui l’emporte à l’issue des cinq manches courues.

Dans le groupe inter-séries on note la présence de quelques « Aile » venues du Yacht club de l’ile de France en région parisienne et de « Requin » venus également de plans d’eau extérieurs (Angers et La Trinité). Au classement général, en temps compensés, ce sont les « Aile » qui se distinguent.

Les croiseurs sont 37 sur la ligne de départ du rond B. Ces régates comptent pour le « Challenge Classique Manche Atlantique » dont elles sont l’une des principales épreuves. Les participants sont répartis en deux flottes. Répartition qui s’impose en raison de la disparité des inscrits ; difficile en effet de classer ensemble des voiliers de 7 à 8 mètres et d’autres de 17 ou 18 mètres. Cette répartition est faite sur la base des coefficients de jauge JCH (Jauge Classique Handicap) : supérieur ou inférieur à 0,8. Distinguo pour tenir compte des performances de chacun, césure peut-être un peu arbitraire, mais nécessaire. Le premier jour, aidés par une brise assez musclée, les grands bateaux tirent leur épingle du jeu ; Hallali et Gullveig se font remarquer. C’est plus difficile les jours suivants lorsque la brise mollit.

Au classement des 5 manches, dans la classe des « classiques » antérieurs à 1968, c’est Perséphone, un Tina des années 60 qui l’emporte devant Gullveig (12 m CR de 1951) et Thalamus un yawl des années 60 dessiné par François Sergent, alors que toutes classes confondues, bateaux antérieurs et postérieurs à 1969, c’est China Girl venu de St-Malo qui fait 1er.

Enfin n’oublions pas les dériveurs, en particulier les « Dinghy 12 », qui courent sur un troisième rond avec des parcours qui leur sont propres. Les 11 manches sont toutes remportées par Woody qui fait donc premier devant Chen Tran et Forever.

La réussite de cette 21ème édition, malgré une météo défavorable annonçant un temps peu engageant, pluie et vent, et les séquelles d’une épidémie de longue durée, est un encouragement pour la prochaine édition. Elle se tiendra les 22/23/24 et 25 juin 2023, où sont attendus de nouveaux « voiliers classiques ».        

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